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          Home Actualités

          Comprendre “le problème anglophone ” au Cameroun

          tedlapidus by tedlapidus
          19 décembre 2016
          in Actualités, Afrique, Cameroun, CL2P, Divers, Politique, Societe
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          Comprendre “le problème anglophone ” au Cameroun
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          «Lorsque l’injustice devient la loi, la résistance devient un devoir». L’institutionnalisation de la culture du crime politique, la répression systématique, et le mépris de la minorité anglophone par une clique de vieillards à la tête de ce pays depuis 34 années est entrain de montrer les premiers signes d’une déflagration qui pourrait emporter ce qui restait de son unité nationale. Un sursaut!

          [ot-video type="youtube" url="https://www.youtube.com/watch?v=VnYSScBN_Fs"]

          Cameroun, la colère des anglophones: le plaidoyer historique du député Joseph Wirba à l’Assemblée nationale

          wirba
          L’honorable Joseph WIRBA est député du BUI.

          […] Vous violez nos enfants! La fille de mon frère a été violée à Buea. Je jure devant le gouvernement de ce pays. Le président de ce pays sait-il que les gouverneurs, les préfets et tous les administrateurs que vous avez envoyés au Cameroun occidental sont sur le terrain en train d’afficher le comportement d’une armée d’occupation? Nos populations n’ont nulle part où aller. Nous avons fourni tous les efforts. Nos ancêtres vous ont fait confiance! C’est la raison pour laquelle ils ont accepté un gentlemen’s agreement qui débouchait sur la cohabitation de deux peuples qui se considéraient comme des frères. Si c’est ce que vous nous présentez après 55 ans, il est dont clair que, ceux qui affirment qu’il faut diviser le Cameroun ont raison! Ils ont raison !

          Les originaires du Cameroun occidental ne peuvent pas être vos esclaves. Non, ils ne le sont pas! Vous n’avez pas conquis leur territoire à la suite d’une guerre. Si c’est ce que vous pensez et que nous devons l’accepter, je dis simplement NON ! Cela ne marchera pas.

          Comment pouvez-vous avoir une armée qui est censée protéger les enfants, mais celle-ci arrive sur le terrain, les tabasse et violent certains. Dans aucun pays on ne l’a déjà vécu. Nous sommes au 21e siècle, et quiconque pose ces actes sera tenu pour responsable, pas son gouvernement. Vous nous faites croire que nous avons fait le mauvais choix. Qu’y a-t-il à dire! Nous avons fourni des efforts, je veux que le monde le sache et qu’il le retienne. Je me suis assis avec des ministres et je les ai écoutés parler. Le premier était ministre de la Justice en ce moment-là, Amadou Ali. Il y a dix ans, j’ai pris mon temps, j’ai roulé en voiture de Kumbo à Yaoundé pour lui dire : «Quelque chose se développe là-bas. Le fait que vous envoyez les gendarmes tabasser les individus et dire toutes ces choses provoque des douleurs dans le Cameroun occidental et en tant que ministre de la Justice, vous devez faire attention au sujet de ce qui se passe au Cameroun occidental». Il s’est retourné, il m’a regardé et m’a dit : «M. Wirba, c’est ton peuple qui a choisi venir ici». Il est vivant. Il me l’a dit.

          La semaine dernière, je suis allé voir le ministre de l’Enseignement supérieur, Pr. Fame Ndongo et je lui ai dit: «Le problème que nous avons au Cameroun Occidental est un problème qui déstabilisera le Cameroun. Si vous ne le gérez pas méticuleusement, vous ne reconnaîtrez plus le Cameroun dans quelques mois ou dans quelques années. Lorsque les individus ont refoulé la colère, les douleurs et l’humiliation pendant plus de 50 ans, le jour où tout éclate, vous ne serez pas à mesure de les contrôler.» Sa réplique était tout simplement «Qu’est-ce que vous allez faire?» Parce que vous avez votre armée d’occupation dans le Cameroun occidental. Lorsque les gens se soulèveront, même si vous prenez toute l’armée française associée à la vôtre,vous ne pourrez pas les vaincre.

          Mais nous n’avons pas besoin de ça. Nous n’avons pas besoin de ça au 21e siècle.

          Je faisais partie de ceux qui croyaient au Cameroun unifié, mais je veux faire savoir à cette assemblée que ce qui est arrivé aux enfants de l’Université de Buéa et à ceux de Bamenda m’a fait comprendre que les individus qui affirment que le Cameroun doit être divisé en deux parties ont raison. En outre, le nombre de ceux parmi nous qui ne cessent de croire que cette division constitue l’ultime fin s’accroît. Un soir, j’ai entendu parler d’une offre d’environ mille emplois et d’une autre offre de 2 milliards de francs CFA pour les écoles laïques, cela m’a fait rigoler. Mon peuple est-il esclave? Donc, vous les prenez maintenant comme vos chiens que vous pouvez battre, blesser, soigner, briser les os et ensuite jeter un morceau de viande pour qu’ils se battent. Cela doit prendre fin. Si nous, peuple du Cameroun occidental, devons continuer à faire ce que nous faisons, c’est parce que nous croyons que l’union a toujours fait la force. Plus vous êtes avec des individus, plus vous avez des chances de survivre.

          Si le peuple du Cameroun oriental qui constitue la majorité a prouvé que notre sang ne représente rien, il est donc temps pour nous de dire que cela prendra bientôt fin. Je veux vous donner une citation que j’ai empruntée aux libérateurs américains : «Lorsque l’injustice devient la loi, la résistance devient un devoir». Le peuple du Cameroun occidental a le devoir de résister face à votre oppression. Je parle d’oppression à cause de ce que j’ai vu sur le terrain. Laissez-moi vous présenter deux autres cas. Un incident a eu lieu à Bangolan il y a trois semaines. Bangolan est un village voisin de Jakiri, d’où je viens. Au fait, je ne sais pas de quoi il s’agissait, mais un gendarme a été tué. Les forces de l’ordre, sous les instructions du préfet de Ngoketunjia, sont entrées à Jakiri et dans les villages voisins, et sont allées avec environ cent hommes. Ils ont été tabassés, leurs os, broyés et ensuite abandonnés. Je suis allé au lieu où il avait amené ces gens et je lui ai dit : «M. le préfet, vous allez libérer mes compatriotes». Il a envoyé des militaires pour moi, l’un d’eux m’a adressé la parole, et j’ai répondu: «Je suis le représentant de ces gens parce que je suis député». Et le jeune gars s’est retourné vers moi et m’a dit : «Et puis quoi? On est pas ici à Yaoundé», ensuite, il a tracé une ligne sur le sol et m’a dit que si je traversais cette ligne, je verrais les conséquences.

          Malheureusement pour lui, je suis descendant des guerriers de Nso, personne ne trace des lignes devant moi: j’ai traversé. Ensuite, je lui ai dit: «tire sur moi» J’ai dit au préfet «libérez mes compatriotes». En 12 heures, il les a libérés, mais certains sont toujours couchés à l’hôpital. Ils ont frappé et botté une femme enceinte et elle a fait une fausse couche. Personne ne remet cela en cause. C’est la raison pour laquelle dans ce plan ingénieux visant à mettre un terme à notre culture et à notre peuple, vous avez veillé à ce que tout administrateur et commandant de l’armée soit du Cameroun oriental. C’est la raison pour laquelle ils peuvent assassiner les gens sans remords.

          Cela doit prendre fin. M. le Président, M. le Président de l’Assemblée nationale, je veux redire cette citation «Lorsque l’injustice devient la loi, la résistance devient un devoir». Nous, peuple du Cameroun occidental, résisterons. Si vous voulez prendre ce territoire par force, vous tuerez jusqu’au dernier homme avant de l’obtenir. Vous pouvez commencer par moi aujourd’hui. Vous pouvez commencer par moi. Cela doit prendre fin. Nous devons savoir qu’un peuple ne saurait être traité de la sorte.

          Cinquante ans, c’est très long. Cinquante ans c’est une très très longue période.

          Et nous venons ici nous assoir, juste pour parler du budget, vous normalisez le meurtre et le viol. M. le Président de l’Assemblée nationale, je suis désolé de vous dire que ceci fait partie de la résistance. Vous m’écouterez jusqu’à la fin «Lorsque l’injustice devient la loi, la résistance devient un devoir ». Défendre mon peuple relève de mon devoir. Vous ne m’interromprez pas à cause du manque de temps, mais si vous le voulez, vous pouvez appeler vos gendarmes brutaux de venir m’assassiner ici. Je ne m’arrêterai pas. Je ne m’arrêterai pas. Je veux que vous écoutiez ceci M. le président de l’Assemblée nationale, mon peuple souffre et le morceau de sucre qui avait été évoqué dans cette Assemblée … M. le Président de l’Assemblée nationale, êtes-vous mécontent de voir que celui que vous considériez comme votre esclave s’est révolté dans la maison du maître et pose des questions?

          M. le Président de l’Assemblée nationale, je vous le réitère, ceci fait partie de ma résistance et vous allez m’écouter jusqu’à la fin. Envoyez les militaires brutaux qui ont violé nos filles venir me faire sortir d’ici. Je le dirai jusqu’à la fin. Je le dirai jusqu’à la fin. Vous ne pouvez rien me faire. Je me demande si le Président de la République sait que les gouverneurs et les préfets, lorsqu’ils sont affectés au Cameroun occidental, se comportent exactement comme des colons. Lorsqu’ils manquent de respect aux individus et les insultent, lorsqu’ils font tout ce qu’ils ont fait, nous devons résister et nous devons vous dire que notre peuple ne sera pas réduit à néant parce que nous avons accepté cette union en tant que partenaires égaux. Oui monsieur! Oui j’ai fini Voilà j’ai fini. Nous résisterons.

          Vous ne pouvez rien faire pour nous stopper, car la resistance fait partie de notre héritage culturel. Vous qui craignez tous les administrateurs et tous les dirigeants, nous défions nos dirigeants et nous les réprimandons, c’est la raison pour laquelle ils sont responsables.

          Traduit en français par Abosi Muma.Translated by Abosi Muma.

          Je suis Joseph Wirba

          LDN

          soulevementanglophone

          Colère des anglophones: Pour Marafa Hamidou Yaya Il faut donner enfin vie au pacte de 1972, bâtir enfin une République Unie

          marafa04anneesd-injustice
          Marafa Hamidou YAYA

          Camerounaises, Camerounais, chers compatriotes anglophones et francophones,

          Ces dernières semaines, le profond malaise des Camerounais anglophones a tourné à la colère lorsque des avocats et des professeurs ont investi les rues de Bamenda et de Buea pour réclamer un plus grand respect du bilinguisme de notre pays au sein de ses systèmes judiciaire et éducatif.

          Depuis quelques jours, cette colère se mue malheureusement en violence: dans ces mêmes rues, de jeunes partisans de l’indépendance des provinces anglophones affrontent désormais les forces de l’ordre. Le sang coule, des hommes meurent. Comment en sommes-nous arrivés là? Pourquoi, aujourd’hui, des Camerounais affrontent-ils d’autres Camerounais? Pourquoi cette effusion de violence fratricide?

          Lorsque, par le référendum du 20 mai 1972, le peuple camerounais a choisi de mettre fin au fédéralisme pour donner naissance à une «République unie du Cameroun», l’ambition de tous, anglophones et francophones réunis, était, me semble-t-il, de préparer l’avènement d’un Camerounais nouveau, biculturel, héritier à part égale des «leçons» retenues des deux régences et susceptible de tirer le meilleur de ces deux héritages.

          Les événements actuels prouvent suffisamment que ce projet a échoué.

          Deux identités camerounaises distinctes coexistent aujourd’hui, et les anglophones éprouvent à raison le sentiment d’être marginalisés, d’être des citoyens d’un rang inférieur à celui des francophones. Le bilinguisme inscrit dans notre Constitution étant appliqué de façon profondément inégalitaire dans l’administration, la justice et l’enseignement, ils ne jouissent pas de l’égalité des chances qui devrait être accordée à tous les citoyens d’un État moderne et démocratique. Cette inégalité frappe également leurs conditions de vie: ils souffrent, plus encore que leurs compatriotes francophones, du chômage et du déficit en infrastructures. Et les anglophones n’ont aucun recours, aucun relais pour dénoncer ces discriminations, puisque, enfin, leur communauté est largement tenue à l’écart des postes clés de l’État et de l’administration, y compris au sein de leurs propres régions.

          Les Camerounais anglophones, qui ont aujourd’hui le sentiment que leur destin leur échappe, dénoncent à raison la trahison de l’esprit du pacte d’unification établi en 1972 entre les représentants des deux communautés.

          Du non-respect de ce pacte, la responsabilité incombe d’abord aux francophones, et ces derniers doivent reconnaître leurs torts. En plus, de «République unie», notre pays est devenu simple «République» par le changement de la loi par une majorité simple, un glissement sémantique annonçant l’oubli progressif de l’identité biculturelle du Cameroun par un pouvoir monoculture! Et centralisateur. Les dirigeants francophones n’ont pas rempli les engagements qu’ils avaient pris en 1972 vis-à-vis de leurs compatriotes anglophones. Mais les leaders anglophones qui avaient pris part à ce pacte d’unification ont eux aussi manqué à leurs devoirs: cette dérive du pouvoir francophone, ils n’ont pas su – ou pas voulu, trop satisfaits de leurs privilèges personnels- la dénoncer.

          La nouvelle génération de Camerounais anglophones, qui souffrent des effets conjugués de cette trahison et de ce renoncement, doivent-ils pour autant tourner le dos à leur identité camerounaise, à notre histoire commune? Sans même parler du caractère illusoire et suicidaire d’une indépendance du Cameroun anglophone, le retour au fédéralisme, que réclament aujourd’hui bon nombre d’anglophones, n’est pas une solution à leurs difficultés. Revenir aujourd’hui à deux États fédérés, l’un anglophone et l’autre francophone, consacrerait définitivement l’échec du pacte de 1972, et ne ferait qu’accentuer le caractère marginal, sur le plan économique comme géographique, des régions anglophones.

          Il faut au contraire donner enfin vie au pacte de 1972, bâtir enfin une République unie du Cameroun.

          Car le bilinguisme, héritage de notre histoire, est aujourd’hui une chance pour notre pays. Seul pays bilingue franco-anglais au monde avec le Canada, un modèle pour le moins inspirant, le Cameroun pourrait, en instaurant un bilinguisme égalitaire, s’insérer plus efficacement dans les pratiques et les codes d’un monde globalisé.

          Pour y parvenir, il ne faut donc pas ressusciter le fantôme du fédéralisme, mais bien plutôt faire le choix de la modernité et du progrès, celui de la diversité dans l’unité, en engageant enfin la décentralisation du pays. Les représentants des deux communautés doivent s’asseoir autour d’une table et rédiger un nouveau code du vivre ensemble sur la base de l’expérience passée et des lois de décentralisation de 2004, qui sont malheureusement restées pour l’essentiel lettre morte à ce jour. Cette concertation renforcée sera propice au développement des infrastructures du Cameroun anglophone, et pourrait, par exemple, aboutir à la construction d’un nouvel aéroport international, ou à la construction d’une université jumelée avec une institution prestigieuse internationale offrant des formations spécifiques et de pointe (pilote, high-tech, .. ) et inexistantes dans la zone francophone.

          Je propose aujourd’hui qu’un Conseil National de l’Unification soit créé au plus haut niveau de l’État: il se réunira tous les 6 mois pour évaluer la mise en œuvre de ce code dont la finalité sera l’avènement du Camerounais nouveau, riche de sa culture double. Pour marquer symboliquement mais puissamment la rupture avec la politique centralisatrice que mène le gouvernement depuis plus de 30 ans, je propose également que notre pays retrouve son appellation de « République Unie du Cameroun» ainsi que le drapeau arborant deux étoiles jaunes sur la bande verte, au lieu d’une étoile jaune sur la bande rouge comme c’est actuellement le cas.

          Le retour à l’esprit de 1972 est la meilleure garantie d’un avenir harmonieux et prospère pour tous les Camerounais.


          Yaoundé, le 12 décembre 2016
          Marafa Hamidou Yaya, prisonnier politique

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