Voici les images des traitements infligés aux étudiants camerounais par les tueurs de BIYA
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Après avoir tué trois manifestants, la police et la gendarmerie camerounaises ont fait un assaut dans le campus universitaire de BUEA, avec des camions anti- émeutes, des fusils et des matraques en mains. Tirs en plein campus. Plusieurs étudiants sont blessés, pulvérisés de gaz lacrymogènes, attachés, déshabillés, tabassés. Pourchassés jusqu’aux fins fonds de quartiers, plus de 150 sont arrêtés et enfermés.
Lundi 28 novembre 2016 à 11h30, les étudiants, paisiblement assis, font grève pour réclamer les 50 000 francs CFA promis comme primes d’excellence par le Président Paul BIYA. Au lieu de respecter ses promesses ou dialoguer ,PAPA NOËL Paul BIYA leur inflige une amende de 10. 000 francs pour retards de paiements des droits universitaires et envoie ses gros bras aller traiter les étudiants désarmés comme 400 terroristes de BOKO HARAM.
Le 10 février 2016, le Président BIYA, déguisé en Père Noël, avait promis 500 000 ordinateurs aux étudiants pour la rentrée académique 2016-2017. L’ État avait débloqué 77 milliards, mais les ordinateurs chinois ont pris le raccourci d’aller atterrir dans les banques du Panama et de la Suisse. Le programme ” e- national higher education “ qui devait doter chaque université d’un centre de développement numérique sophistiqué permettant l’enseignement à distance est resté mort- né.
Les universités camerounaises sont dans un état de délabrements avancés avec des odeurs de dépotoirs. La capitale économique Douala, avec 5 millions d’habitants, n’a qu’une seule université avec des toilettes bouchées. Il faut escalader les murs, bagarrer, pour trouver une place et suivre les cours debout. Les étudiants de l’université de Yaoundé 1 sont obligés de se soulager dans les herbes, en pleine nature, faute de wc. Il pleut dans les amphis et on utilise les parapluies pendant les cours.
Le parcours universitaire au Cameroun défie le parcours d’un commando américain qui doit affronter plusieurs militaires et espions campés dans le campus. Sur les 1100 étudiants inscrits en mathématiques en 2013 à l’université de Yaoundé 1, il n’y a que 13 qui ont atteint le niveau 3 cette année . Les 3 qui pourront avoir la licence retourneront au quartier avec le niveau zéro, sans boulot.
En montant au pouvoir, Paul BIYA avait promis faire de la jeunesse et des universitaires ” le fer de lance de la nation “. Mais, il s’est rapidement transformé en lanceur de bombes contre ceux qui représentent l’avenir de la nation. Comme le disait VOLTAIRE : 《les grands principes du machiavélisme : assassinez votre voisin qui pourrait devenir assez fort pour vous tuer 》.
J. REMY NGONO
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