AFRIQUE-FRANCE, UNE MÊME MENACE POUR LA SOUVERAINETÉ ÉCONOMIQUE:
LE GROUPE BOLLORÉ
Les usagers de rail en Afrique,
Les riverains des plantations,
Les journalistes,
Tous se mobilisent enfin ensemble contre les méthodes brutales du Groupe BOLLORÉ, partout où il se déploie.
Suite Ă la catastrophe ferroviaire du 21 octobre à ÉsĂ©ka au Cameroun qui a causĂ© la mort de plus de 100 personnes, nous sommes interpellĂ©s par la relative indiffĂ©rence du Groupe BOLLORÉ, alors que l’entreprise CAMRAIL en est une filiale. Elle a, depuis le 19 septembre 1999, le monopole de l’exploitation du rĂ©seau ferrĂ© camerounais, sans assurer la modernisation aux standards internationaux des Ă©quipements roulants avec des conditions inhumaines de travail. La mĂŞme vĂ©tustĂ© du matĂ©riel et des infrastructures se retrouve sur la ligne Abidjan-Ouagadougou gĂ©rĂ©e par Sitrarail, filière du Groupe BOLLORÉ, oĂą un train a dĂ©raillĂ© le 24 juillet 2016, idem le 24 aoĂ»t au niveau de Banfora au Burkina Faso.
Dans le contexte africain, la situation dĂ©crite dans le ferroviaire n’est hĂ©las pas un fait isolĂ©. En effet non loin des lieux oĂą ont pĂ©ri des voyageurs, les riverains des plantations exploitĂ©es au profit du mĂŞme groupe subissent les mĂŞmes mauvais traitements. Il en est de mĂŞme au Congo, au Gabon, en Centrafrique, et partout ailleurs en Afrique oĂą se trouve le Groupe BOLLORÉ. Car non seulement il y dĂ©tient le Rail, Ă travers principalement le fret de marchandises, il contrĂ´le aussi le fret des Ports, des AĂ©roports, devient un transitaire incontournable des Douanes, il ambitionne aussi depuis peu de s’Ă©tendre Ă l’industrie culturelle, ainsi a-t-on vu des prĂ©posĂ©s du groupe mobiliser l’essentiel de ce qui compte de musiciens au cours d’un spectacle gĂ©ant Ă Conakry dont l’invitĂ© spĂ©cial Ă©tait le prĂ©sident de la RĂ©publique guinĂ©enne. Et son arrogance va jusqu’à porter plainte contre les journalistes qui dĂ©noncent ces pratiques d’un autre âge.
Le malaise vĂ©cu en interne en France par les salariĂ©s dans ses diffĂ©rentes entreprises n’est donc que la continuitĂ© de mĂ©thodes managĂ©riales dĂ©jĂ mises en pratique en Afrique. Le mouvement social Ă I-TĂ©lĂ© parle aux africains: en contrĂ´lant les mĂ©dias le Groupe BOLLORÉ s’assure, d’une part une vitrine policĂ©e pour ses activitĂ©s en Afrique et d’autre part en France il soigne dans le mĂŞme temps l’image des dictateurs infrĂ©quentables du continent africain Ă travers HAVAS ou Direct 8.
Quand le Groupe BOLLORÉ commencera-t-il Ă ĂŞtre responsable des drames humains causĂ©s par son incapacitĂ© Ă se conformer aux valeurs derrières lesquelles il se drape et notamment sa politique de responsabilitĂ© sociale d’entreprise et s a proximitĂ© assumĂ©e avec des rĂ©gimes autoritaires? Cette situation ne peut plus vous laisser indiffĂ©rent parce qu’elle vous concerne oĂą que vous soyez.
Rejoignez-nous dès samedi 19 novembre Place Bastille Ă partir de 14h00 pour une marche qui ira jusqu’Ă la Place de la RĂ©publique oĂą nous tiendrons ensemble un rassemblement citoyen Ă l’adresse du Groupe BOLLORÉ.
Les signataires:
Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P),
Conseil National de la Résistance et de la Transition (CNRT),
Collectif des Organisations Démocratiques et Patriotiques des Camerounais de la Diaspora (CODE),
Association Française d’AmitiĂ© et de SolidaritĂ© avec les Peuples d’Afrique (AFASPA),
le Syndicat national des journalistes CGT (SNJ-CGT)


















