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          Un “sommet Afrique-France”, pour faire quoi? Quelle importance pour les Peuples d’Afrique et le continent en général?

          tedlapidus by tedlapidus
          12 janvier 2017
          in Actualités, Afrique, CL2P, Divers, France, Politique, Societe
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          Un “sommet Afrique-France”, pour faire quoi? Quelle importance pour les Peuples d’Afrique et le continent en général?
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          Question peut-être impertinente: mais un “sommet Afrique-France”, pour faire quoi? Quelle importance pour les Peuples d’Afrique et le continent en général?

          Un sommet Europe-Afrique aurait tout son sens économique et politique, là où cette concertation entre la France et certains des dirigeants francophones les moins fréquentables de la planète renvoie inévitablement l’image d’une ancienne puissance coloniale désespérément soucieuse de maintenir une partie du continent en hors des radars du monde intégré, donc de l’économie mondialisée.

          Les Africains – qui ont en masse manifesté contre le Franc CFA dans tous les recoins du globe – n’en veulent clairement plus.

          Joël Didier Engo, Président du CL2P

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          Franc CFA : la controverse continue

          Une manifestation contre le franc CFA, monnaie commune à quinze pays francophones d’Afrique de l’Ouest et du Centre, a eu lieu samedi à travers plusieurs capitales du continent et d’Europe. Selon les organisateurs qui se sont baptisés « les panafricains », il s’est agi d’une journée internationale de mobilisation « de Paris à Dakar en passant par Abidjan, Ouidah, Londres et Bruxelles… pour se défaire de cette monnaie postcoloniale ». Cet événement « inédit et historique », mené par un « front contre le franc des colonies françaises d’Afrique (CFA) », s’est concrétisé à travers des conférences pour dénoncer « les effets pervers du franc CFA » et réclamer « la fin de la servitude monétaire ».

          Franc CFA, monnaie controversée

          Le gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), l’Ivoirien Tiémoko Koné Meyliet avait affirmé le 23 novembre dernier que le franc CFA « pouvait continuer à servir les économies » des quinze pays qui l’utilisent, rejetant les critiques sur son caractère « désuet ». Créée en 1939, la zone franc est un espace économique et monétaire d’Afrique subsaharienne, où vivent 155 millions d’habitants. Elle comprend 14 pays d’Afrique subsaharienne, dont 8 ont pour institut d’émission la Bceao, à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger,le Sénégal, le Togo, et 6 ont pour institut d’émission la Béac (Banque des États d’Afrique centrale), à savoir le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, la Centrafrique et le Tchad. Au-delà, il y a un quinzième membre, l’archipel des Comores.

          La monnaie commune à cette zone est depuis 1945 le « franc CFA », qui signifie « franc de la communauté financière africaine » dans l’Uémoa (Union économique et monétaire ouest-africaine) et « franc de la coopération financière en Afrique centrale » dans la Cémac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale). Le « CFA », autrefois arrimé au franc français, dispose d’une parité fixe avec l’euro. Ce lien fort est considéré par beaucoup comme un gage de stabilité.

          Par Clémence Njanjo (avec AFP) | Le Point Afrique

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          « Un sommet Afrique-France ? Pourquoi pas, mais, de grâce, pas au Mali ! »

          François Hollande et le président malien Ibrahim Boubacar Keïta le 3 octobre 2016 à l’Elysée.

          Le sommet Afrique-France se tiendra à Bamako les vendredi 13 et samedi 14 janvier. Si le débat sur l’utilité d’un tel sommet est légitime, ce qui me dérange le plus, c’est de le voir se tenir au Mali. Le Mali incarne à lui seul le mal qui ronge la sous-région : un pouvoir politique qui a fait de l’incurie sa marque de fabrique, une clique de kleptocrates qui ont mis en coupe réglée le pays et les logiques mafieuses qui sont désormais les seules qui prévalent dans tous les secteurs d’activité au Mali.

          Lire aussi :   La dérive mafieuse de l’État malien racontée par le film « Wulu »

          On pourrait qualifier le Mali de failed State, « Etat failli », mais je préfère parler de fake State, « un semblant d’Etat ». Le pouvoir malien a cultivé l’art de sauver les apparences, apparences au-delà desquelles la communauté internationale ne va pas. Le président Amadou Toumani Touré (ATT, 2002-2012) excellait dans cet art, bien servi il est vrai par les griots de la communauté internationale qui chantaient ses louanges. Aujourd’hui l’actuel président malien, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), bénéficie des services d’un griot en chef prestigieux : François Hollande.

          Essai non transformé

          Le président français veut faire du Mali un exemple de la réussite de sa politique internationale. La décision d’intervenir militairement en janvier 2013 était sans nul doute une décision courageuse. Malheureusement, l’essai ne fut pas transformé à cause d’une absence totale de vision politique. Une opération militaire ne peut pas être un objectif en soi, une victoire militaire ne sert à rien si elle n’est pas le moyen d’atteindre un objectif politique.

          Donc, une fois les djihadistes éparpillés, l’opération « Serval » a été rebaptisée, avec un mandat plus large, opération « Barkhane », les casques bleus ont débarqué au Mali et aujourd’hui le résultat est sans appel : le nord du pays est désormais hors contrôle.

          Lire aussi :   L’opération « Barkhane », un « permis de tuer au Sahel »

          Cette situation n’est pas que la conséquence d’une absence de vision politique de la part de la France. Elle est aussi et surtout de la responsabilité des autorités politiques à Bamako qui ont failli. Le peuple malien a confié en 2013 les rênes du pays à IBK dans le cadre d’une élection dont le résultat final ne peut être contesté. Aujourd’hui cette légitimité politique a disparu car le pouvoir politique a tout simplement renoncé à incarner l’intérêt national. Les « logiques patrimoniales », pour reprendre l’expression de Jean-François Bayart, ont pris le dessus sur toute autre considération, la kleptocratie érigée en mode de gouvernance.

          Cette « gouvernance » n’est pas l’apanage du seul Mali. Le Niger et la Mauritanie, pays voisins du Mali, souffrent du même mal et, pour ce qui est du Niger, il bénéficie du même griot en chef, François Hollande. Le plus frappant, c’est le fossé qui existe entre la cécité du pouvoir politique français concernant la réalité de la situation politique dans la bande sahélienne et la perception qu’ont les opinions publiques africaines de leurs propres dirigeants.

          Opinions publiques écœurées

          Ces opinions publiques, écœurées, en particulier la jeunesse africaine, constatent que la France en particulier, la communauté internationale en général sont complices de ces pouvoirs kleptocrates. D’ailleurs, plus ces élites politiques faillissent, plus la générosité internationale déverse des milliards d’euros, une prime à l’incurie en somme. C’est ce qui a miné la légitimité de la coalition internationale qui a soutenu de manière indéfectible le régime outrancièrement corrompu d’Amid Karzaï en Afghanistan.

          Lire aussi :   Au Niger, l’armée affaiblie par la paranoïa de son président

          Je me demande donc ce que pourra être le discours du président François Hollande lors de ce sommet : va-t-il continuer à faire le griot d’IBK et insulter l’intelligence des opinions publiques africaines ou va-t-il saisir cette opportunité pour un discours courageux ? La deuxième option ne consiste pas à juger ou à critiquer publiquement les autorités politiques du Mali. La France n’en a pas le mandat juridique ni le mandat moral. Il s’agit plutôt de rappeler que la France ne peut continuer à essayer de sauver un pays si ses dirigeants ne sont pas les premiers à mener ce combat. Il s’agit de rappeler aux peuples africains qu’ils sont les réels détenteurs du pouvoir et que ce sont eux, pour reprendre le programme du mouvement citoyen sénégalais Y en a marre, qui façonneront le NTA, le Nouveau Type d’Africain. La France et la communauté internationale n’ont pas ce pouvoir. Il leur revient juste de choisir leur camp. Si on me demande un avis, je leur recommanderai plutôt celui des peuples.

          Laurent Bigot est un ancien diplomate français devenu consultant indépendant.

          Par Laurent Bigot (chroniqueur Le Monde Afrique) – LE MONDE

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          Idriss Déby, le choix de Paris


          Le premier ministre Bernard Cazeneuve et Idriss Déby à N’Djamena, le 29 décembre 2016.

          Il avait le sourire, Idriss Déby, à l’issue de son entretien avec le nouveau et sans doute dernier premier ministre de François Hollande, Bernard Cazeneuve. Cela se passait le 29 décembre 2016, au palais présidentiel de N’Djamena, au beau milieu des fêtes, alors que la France avait la tête ailleurs. Pour son premier déplacement à l’étranger depuis qu’il est à Matignon, son visiteur est venu manifester son soutien aux forces françaises déployées au Tchad dans le cadre de l’opération « Barkhane » de lutte antiterroriste dans le Sahel. Un déplacement tout ce qu’il y a de plus traditionnel pour un chef de gouvernement en fin d’année. Sauf que cela s’est passé chez Idriss Déby, l’insubmersible président du Tchad, donné pour mort politiquement à de nombreuses reprises, et toujours là, réélu dans des conditions contestées en avril 2016 pour un cinquième bail à la tête de son pays.

          Lire aussi :   Soldats de la paix, parlez-vous français ?

          On peine, aujourd’hui, à se souvenir qu’au début de son quinquennat François Hollande boudait les caciques de la Françafrique, peu compatibles avec une certaine idée de la démocratie et des droits de l’homme. Le Congolais Denis Sassou-Nguesso trouvait alors porte close à Paris, Ali Bongo n’était pas davantage le bienvenu à l’Elysée, et François Hollande hésita de longues semaines avant de participer à contrecœur au Sommet de la francophonie à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC), chez Joseph Kabila.

          Enquête en cours en France

          Quant à Idriss Déby, fidèle à son tempérament frondeur, il annula une première rencontre avec François Hollande, prévue à Paris début octobre 2012, quelques jours avant le sommet de Kinshasa. La raison ? Son homologue français lui avait fait savoir qu’il lui demanderait des comptes sur la disparition de l’opposant Ibni Oumar Mahamat Saleh, un mathématicien formé à Orléans, très respecté dans son pays. Arrêté à N’Djamena le 3 février 2008, au lendemain d’une énième tentative de renversement de Déby par des rebelles, son corps n’a jamais été retrouvé. L’attaque avait été repoussée de justesse, avec l’aide discrète mais déterminante de la France.

          A l’époque, le Parti socialiste était en pointe dans la dénonciation des agissements de Déby, rappelant au prédécesseur de François Hollande, Nicolas Sarkozy, son engagement à ce que toute la lumière soit faite dans l’affaire de la disparition d’Ibni. L’impunité serait « inacceptable et constituerait un précédent dangereux », clamait en 2010 le secrétaire national du PS à l’Europe et aux relations internationales Jean-Christophe Cambadélis, aujourd’hui patron du PS. Cette même année, les sénateurs socialistes Gaëtan Gorce et Jean-Pierre Sueur firent voter – à l’unanimité ! – un vœu au Parlement demandant de nouveau que tout soit fait pour éclaircir les circonstances de la disparition de l’opposant. Peine perdue. La « guerre contre le terrorisme » dans le Sahel a balayé les dernières préventions de l’Elysée à l’encontre d’Idriss Déby.

          Sadia Brahim, l’épouse du leader d’opposition tchadien Ibni Oumar Mahamat Saleh, et son cousin Moussa Mahamat Saleh, avec un portrait du disparu, à N’Djamena, en mai 2008.

          Après avoir laissé planer durant de longs mois le doute sur sa participation à une intervention armée contre les djihadistes au Mali, le président tchadien a su saisir l’opportunité qu’a représentée pour lui l’opération « Serval », lancée par la France dans la précipitation en janvier 2013. Dans le nord du Mali, ses troupes ont notamment participé à la prise du sanctuaire des djihadistes dans le massif de l’Adrar des Ifoghas, essuyant au passage de lourdes pertes. Depuis lors, Idriss Déby est devenu intouchable à Paris, d’autant que ses forces sont restées actives sur le terrain, sous casque bleu. Le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, multiplie les visites auprès de Déby, au point que les deux hommes se tutoient. En 2014, quand Paris comprend qu’il va falloir donner une suite à « Serval » pour traquer les djihadistes qui se sont éparpillés dans la bande sahélienne, c’est N’Djamena qui est choisi pour abriter le quartier général de l’opération « Barkhane ».

          De temps à autre, quand les autorités françaises sont interpellées publiquement sur le sujet, elles assurent ne pas avoir renoncé à l’exigence de vérité pour Ibni et au respect des droits de l’homme. Lors de sa première visite au Tchad, en juillet 2014, François Hollande a répété ces éléments de langage, et rappelé – habilement – qu’une enquête judiciaire était en cours en France à la suite d’une plainte déposée par la famille de l’opposant tchadien. En avril 2016, le chef de la diplomatie française, Jean-Marc Ayrault, a encore affirmé que la France continuait « d’appeler de ses vœux la manifestation de la vérité sur le sort de M. Ibni Oumar Mahamat Saleh, et cette question fait partie intégrante de [ses] échanges avec les autorités tchadiennes. » Dont acte.

          « Nous ne faisons que demander la vérité »

          Mais le 29 décembre 2016, au Tchad, Bernard Cazeneuve n’a pas convoqué son souvenir. Il a rendu un hommage appuyé à l’« engagement » et à la « détermination » du Tchad à « combattre le terrorisme djihadiste à nos côtés », exprimant le « devoir de solidarité » de la France envers son allié, qui connaît de graves difficultés budgétaires sur fond de baisse de ses revenus pétroliers. Paris s’active, a-t-il rappelé, pour que l’Union européenne décaisse les 50 millions d’euros promis au titre de l’action militaire menée contre Boko Haram. Auparavant, Matignon avait confié qu’une aide budgétaire de 5 millions d’euros ainsi qu’un soutien humanitaire d’urgence de 3 millions en 2016 avaient été débloqués pour donner de l’oxygène au Tchad.

          Lire aussi :   L’axe franco-américain en Afrique à l’épreuve de Donald Trump

          Le 3 février, cela fera neuf ans que l’opposant Ibni a disparu. Sur son blog, en 2016, le sénateur socialiste Gaëtan Gorce s’exprimait en ces termes : « Nous ne faisons que demander la vérité. Nous n’exigeons pas un coupable, ni même un procès. Simplement la vérité (…). C’est encore trop pour le régime tchadien. Et sans doute aussi pour les gouvernements français successifs qui ont renoncé, pratiquement sans combattre, à l’obtenir. » Puis d’ajouter : « Comment ne pas ressentir une forme de honte pour ce pauvre cynisme qui nous sert de stratégie dans la région ? »

          Thomas Hofnung est chef de rubrique à TheConversation.fr. Il est l’auteur de La Crise ivoirienne (éditions La Découverte, 2011).

          Par Thomas Hofnung (chroniqueur Le Monde Afrique) – LE MONDE

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