L’après CAN très amère au pays de la grande distraction footballistique…
Les sycophantes et idéologues ethno-fascistes de la dictature camerounaise agitent désormais la thèse d’un « complot insurrectionnelle » ourdi par de supposés « ennemis de la patrie », pour provoquer le soulèvement d’enseignants privés de salaires parfois depuis plus de 10 ans…
Faut le faire !!!
Il fallait d’ailleurs s’y attendre dans ce pays où l’écrasante majorité de la population vit sous le seuil de la pauvreté sans accès à l’eau potable ni à l’électricité, mais qui vient curieusement d’engloutir des milliers de milliards de francs CFA dans l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), partis pour l’essentiel en fumée dans des rétro-commissions et des surfacturations qui ont essentiellement profité aux proches collaborateurs et parents du dictateur Paul Biya.
Ils seraient donc surpris que des enseignants abandonnés sans un sou viennent aujourd’hui leur réclamer leurs salaires ???
Messieurs vous êtes simplement rattrapés par votre mauvaise gouvernance merdique.
Ainsi, la grève des enseignants est la couche visible au-dessus d’un niveau plus profond de dysfonctionnements systémiques dans le pays, qui mettent notamment en évidence une rupture béante des efforts depuis le palais présidentiel d’Etoudi ou Mvomeka (village du dictateur Paul Biya) jusqu’au ministère de l’éducation nationale, des échecs politiques et institutionnels en cascade à travers le système où des occasions d’atténuer la mauvaise gouvernance semblent à jamais perdues. En conséquence, les Camerounais se retrouvent avec un gouvernement mal équipé pour gérer y compris les petites catastrophes préétablies.
Parce que la corruption et les priorités malavisées ont délabré les ressources, l’expertise et les plans pour gérer la crise imminente.
Pourtant les organisations de défense des droits de l’Homme, telles que le CL2P/ICL2P, tirent constamment la sonnette d’alarme, qui malheureusement tombe souvent dans l’oreille d’un sourd au plus haut niveau du régime.
Évidemment, la politique de l’autruche n’est pas une issue à cette crise, car il n’y a aucun moyen pour le régime de Biya d’éviter l’embarras et la responsabilité de cette grève. Il va sans dire que c’est un véritable coup porté au sentiment assez répandu sur la compétence des ressortissants de ce pays où l’école ne peut même plus fonctionner.
En effet les enseignants ont révélé la foi erronée et mal placée du régime dans le football, qui a amené celui-ci à imaginer que la CAN avait la capacité à elle seule d’apaiser la crise multiforme qui sévit au Cameroun depuis des décennies. Ils ont également jeté une lumière crue sur les limites de l’approche clientéliste et brouillonne du pouvoir du régime Biya – son mépris souverain pour les preuves, la science, l’expérience et la compétence – au profit de la corruption et de projets pharaoniques qui se révèlent tous plus narcissiques et autodestructeurs que les les autres.
Institut du Comité de Libération des Prisonniers Politiques ICL2P / CL2P
Vidéo:
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English version
The very bitter aftermath of the AFCON in the land of the great football distraction…
The sycophants and ethno-fascist ideologues of the Cameroonian dictatorship are now agitating the thesis of an « insurrectionary plot » hatched by supposed « enemies of the fatherland », to provoke the uprising of teachers deprived of salaries sometimes for more than 10 years. …
Got to do it!!!
This was to be expected in this country where the overwhelming majority of the population lives below the poverty line without access to drinking water or electricity, but which has just swallowed up thousands of billion CFA francs in the organization of the African Cup of Nations (CAN), essentially gone up in smoke in retro-commissions and overbilling which essentially benefited to the close collaborators and relatives of the dictator Paul Biya.
They would therefore be surprised that teachers abandoned without a penny come today to claim their salaries???
You gentlemen just got caught up in your shitty bad governance.
Thus, the teacher’s strike is the visible layer on top of deeper level of systematic dysfunction in the country which highlights a breakdown of efforts from the Etoudi palace or Mvomeka, to the minister of national education, of political and institutional failures cascaded through the system and opportunities to mitigate bad governance being lost. As a consequence, a government ill-equipped to handle even small pre-ordained catastrophes.
Corruption and misguided priorities have dilapidated resources, expertise and plans to handle incoming crisis.
Human rights organizations, such as the CL2P/ICL2P, constantly ring the alarm bells, which unfortunately often fall on deaf ears at the highest levels of the regime. Obviously, the policy of the ostrich is not a way out of this crisis because there is no way for the Biya regime to avoid the embarrassment and the responsibility of this strike. It goes without saying that it is a real blow to the country’s sense of competence when the school cannot function. While the teachers revealed the regime’s mistaken and misplaced faith in football and the ability of the AFCON to quell the crisis. It also shed a harsh light on the limits of the Biya regime’s approach to power – its contempt for evidence, science, experience and skill for the benefit of corruption and pharaonic projects which all ultimately turn out to be narcissistic and self-destructive.
The Committee For The Release of Political Prisoners Institute – ICL2P / CL2P