Il nous est ainsi dit qu’une délégation permanente de signature du président voulu élu à son plus proche collaborateur, en violation de la constitution, relève de la « normalité »… Parce que « ça s’est toujours fait comme ça et ça devrait donc continuer à être comme ça »…
Ben non!
Car le Cameroun, qui est entrain de renaître au prix de la souffrance et du sacrifice d’Hommes de convictions, n’admettra plus ce mélange des genres permanent, où un président se prétend élu et confie en catimini la gouvernance de l’État à ses proches parents, plongeant le pays dans une escalade meurtrière qui le précipite tout droit vers un embrasement généralisé.
Si Paul Biya n’est pas ou plus en état physique et psychique d’assurer régulièrement les fonctions pour lesquelles il dit avoir été élu à plus de 71% des suffrages exprimés, qu’il en tire les conséquences en permettant notamment aux Camerounais de réélire en toute transparence leur nouveau président de la République, après la période transitoire assurée. -comme le prévoit la constitution- par le président du Sénat (si ce dernier est bien sûr en meilleure forme que Paul Biya, dans cette gérontocratie qui nous rappelle l’hécatombe au sommet du parti communiste avant la dislocation de l’ancienne union soviétique).
Bref l’urgence d’une transition démocratique n’a jamais été aussi pressante au Cameroun, afin de rouvrir de manière libre et transparente la compétition électorale à tous les prétendants à la magistrature suprême.
Joël Didier Engo, Président du Comité de Libération des Prisonniers Politiques – CL2P