Avec cette déclaration à l’adresse de François Hollande: “La RDC n’est pas un département d’outre-mer français”, le dictateur congolais Joseph Kabila devient immédiatement le parfait héros “panafricaniste”.
Il faudrait juste maintenant qu’il rivalise ses homologues de la sous région d’Afrique centrale en écrasant encore plus dans le sang les révoltes de ses concitoyens après un tripatouillage de la constitution suivi d’un hold-up électoral – exactement sinon mieux qu’Ali Bongo (Gabon), Dénis Sassou Nguesso (Congo Brazzaville), ou Idriss Déby Itno (Tchad)– pour littéralement leur ravir la vedette sur le panthéon des tyrans sanguinaires d’Afrique Centrale, désignés “grands panafricanistes” par tous les réactionnaires francophobes et racistes.
Inutile de rappeler l’opposition d’une organisation comme la nôtre à toutes ces dictatures sanguinaires et crapuleuses d’un autre siècle. Elles finiront par disparaître l’une après l’autre, et l’Afrique centrale libérée grâce à ses populations.
Joël Didier Engo, Président du CL2P
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Kinshasa répond à Hollande : la RDC n’est pas un « département d’outre-mer » français
Le gouvernement congolais s’est dit “choqué” ce jeudi par les propos du président français François Hollande, qui a accusé les autorités de la République démocratique du Congo d’ “exactions” contre le peuple lors des violences de lundi et mardi à Kinshasa.
François Hollande « s’est permis de tirer à boulets rouges » sur le gouvernement congolais, a déclaré Lambert Mende. « Comme à l’accoutumée, nous avons eu droit à des injonctions comminatoires, a poursuivi le porte-parole du gouvernement congolais. « C’est à se demander si la RDC est devenue un nouveau département d’outre-mer issu de nouvelles conquêtes de l’Hexagone. »
Lambert Mende a estimé que François Hollande avait fait preuve d’une compassion sélective vis-à-vis des victimes des violences de lundi et mardi. « Le président français, a-t-il ajouté, n’a retenu que l’incendie d’un parti d’opposition, passant sous silence les incendies de partis de la majorité et les victimes des émeutiers ».
« Des exactions venant de l’État congolais lui-même »
Le porte-parole réagissait aux propos tenus mardi par le président français en marge de l’assemblée générale des Nations Unies à New York. François Hollande avait dénoncé des violences « insupportables » avant d’ajouter : ce qui est incontestable, c’est qu’il y a des victimes et qu’elles ont été provoquées par des exactions venant de l’État congolais lui-même ».
Lambert Mende accuse François Hollande « de diviser les congolais »
Lambert Mende a sévèrement critiqué les propos de François Hollande tenus à New-York au sujet des évènements du 19 et 20 septembre 2016. Le Président Français avait tenu…
Lambert Mende a sévèrement critiqué les propos de François Hollande tenus à New-York au sujet des évènements du 19 et 20 septembre 2016. Le Président Français avait tenu pour responsable l’Etat congolais de la situation et avait rappelé qu’il avait hésité à venir en RDC lors du sommet de la Francophonie.
« Le gouvernement congolais a été choqué d’entendre le chef de l’Etat de la France, pays ami de la RDC et bien représenté en RDC, ignorer superbement l’origine et le cheminement desdits évènements de s’abstenir de la moindre expression de compassion à l’endroit du plus grand nombre des morts du 19 septembre en ne se limitant en évoqué que deux victimes tombées le 20 septembre. Cette façon de diviser les congolais nous gène énormément et nous devons le dire, » a dit le Porte-parole du Gouvernement au cours d’une conférence de presse organisée ce jeudi 22 septembre 2016.
En rappelant l’implication de Nicolas Sarkozy dans la crise libyenne, Lambert Mende s’est interrogé si la principale motivation de la position de François Hollande qu’il soupçonne de vouloir soigner sa côte de popularité en France.
« Comme à l’accoutumée, nous avons eu droit à des injonctions comminatoires par lesquelles à travers une vaine tentative de substitution au souverain primaire et à la CENI le président français a rappelé qu’il avait déjà prévenu qu’il ne transigerait pas sur les dates des élections en RDC comme si quelqu’un lui avait demandé de transiger sur le calendrier des institutions en RDC. C’est à se demander si la RDC était devenue un nouveau département d’outre-mer issu des nouvelles conquêtes de l’hexagone. Nous n’avons pas été au courant de cette guerre-là. »